Les tramways hippomobiles sont apparus en 1874 dans les rues du Havre, succédant à des omnibus circulant depuis 1832. L’électrification est engagée en 1893 par la Compagnie Générale Française des Tramways, tandis qu’une nouvelle compagnie crée en 1894 une ligne à voie métrique en direction de Montivilliers, repris dès 1908 par la CGFT qui procède à sa mise à voie normale, dans le cadre des travaux de développement du réseau. La première guerre perturbe le service. Les conditions économiques ne sont guère propices et certaines sections en mauvais état sont exploitées par autobus à partir de 1929. Cependant, une partie du réseau est modernisée entre 1930 et 1932.

Le Havre est dévastée par les bombardements de la deuxième guerre : le réseau de tramway va connaître une brève embellie entre 1944 et 1946, afin de palier aux difficultés extrêmes de circulation dans la ville et à la pénurie de carburant. Cependant, dès 1948, les trolleybus commencent leur service et éliminent progressivement le réseau de tramways en juin 1951. Ils disparaîtront à leur tour en 1970.

Reconstruite après la guerre, Le Havre dispose de larges voiries qui ont offert aux autobus la possibilité d’évoluer de façon convenable. Cependant, au début des années 2000, les préoccupations environnementales et le souci d’organiser différemment la mobilité urbaine, tout comme la recherche d’un urbanisme offrant une place de choix aux transports publics et aux modes doux, ont conduit l’agglomération à étudier un schéma de transports en commun en site propre. En 2006, le projet de tramway se dessine et remporte l’adhésion des élus locaux.

La première ligne de tramway reliera la Porte Océane à la clinique de Mont-Gaillard en passant par la mairie, la gare et un ouvrage souterrain réservé aux transports en commun, entre les stations Rond-Point et Jenner. Le tramway bénéficiera des larges voiries d’une ville basse en grande partie reconstruite après la guerre. En deuxième étape, une antenne se détachera à cette station, pour desservir Caucriauville.

Le projet comporte environ 13 km d’infrastructures et 15 stations en première étape, auxquelles s’ajouteront neuf stations en deuxième phase, desservant notamment le site universitaire. La mise en service de la première phase est prévue en 2012.

C'est le Français Alstom qui a remporté le contrat de fourniture des 20 rames de tramway du Havre prévu pour entrer en service fin 2012. Le montant du contrat s'élève à environ 42 millions d'euros. Équipé d'un plancher bas intégral, climatisé, vidéo-surveillé, les rames de 32 mètres pourront transporter plus de 200 passagers.

A noter que l’agglomération avait délibéré en faveur du tramway ferré dans un réquisitoire contre les solutions type monorail sur pneumatiques.

Page du site Internet du Musée des Transports Urbains consacrée aux anciens tramway havrais.


Page du site Internet de la Communauté d’Agglomération du Havre consacrée au projet.

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