Nice

Histoire

La cité azuréenne fut parmi les agglomérations disposant d’un vaste réseau de tramways puisque celui-ci desservait à la fois le centre-ville que les communes suburbaines le long de la Côte mais également dans l’arrière-pays. En résumer l’histoire serait particulièrement long : plusieurs ouvrages existent à ce sujet, ainsi que le site Internet du Musée des Transports Urbains. On se contentera de rappeler que le réseau disparut malheureusement en 1953, victime du développement urbain et de l’automobile. Plusieurs lignes de trolleybus allaient succéder au tramway, avant d’être convertie à l’autobus Diesel en 1970.

Le contexte institutionnel niçois ne facilita pas le développement d’une stratégie d’agglomération puisque le réseau urbain demeura jusqu’au milieu des années 1990 circonscrit à la seule commune de Nice, la desserte de la banlieue étant assuré par un autre réseau.

C’est donc seulement en 2001 que le projet de tramway fut véritablement lancé. Il fut malheureusement émaillé de nombreuses péripéties juridiques : les délais en pâtirent et la mise en service ne put avoir lieu que le 24 novembre 2007. Contesté par l’ampleur des transformations opérées, le tramway fut cependant rapidement adopté.

Le réseau

Longue de 8,7 km, comprenant 21 stations, la ligne 1 forme un V entre Las Planas et le Pont-Michel. Elle dessert la plupart des grands équipements niçois, bien que la gare SNCF soit assez éloignée du boulevard Thiers qu’emprunte le tramway. La ligne 1 circule également sur l’avenue Jean Médecin, et traverse les célèbres places Masséna et Garibaldi, autrefois importants terminus de tramways. Ces places sont traversées sans lignes aériennes : le tramway circule sur ses batteries sur une section d’environ 400 m.

Le tracé comporte une particularité liée à l’étroitesse des rues niçoises : un itinéraire dissocié dans les rues Puget et du Soleil permet d’assurer une circulation en site prioritaire.

Le service est riche puisque proposant une fréquence de 4 minutes en heures de pointe et de 8 minutes en journée. Cette première ligne rencontre un fort succès avec 70 000 voyageurs par jour.

Perspectives

Une deuxième ligne devrait voir le jour en 2013. Initialement envisagée sur le site propre bus créé en même temps que la ligne de tramway, la ville considère que les travaux seraient lourds à supporter pour le tissu commercial du centre-ville, qui a souffert des dérapages du projet. Le premier projet prévoyait un passage par la Promenade des Anglais, mais la pression a conduit l'agglomération à revoir son projet. ! La ligne 2 s’étendra dans un premier temps sur 5,9 km entre la place Masséna et le quartier Saint-Augustin. L’alimentation par le sol est fortement envisagée pour circuler sur la Promenade.

Une extension de la ligne 2 est prévue jusqu’à Cagnes-sur-Mer : elle sera d’abord assurée par une desserte d’autobus en site propre. En attendant, la ligne 1 rejoindra La Trinité et l’Hôpital Pasteur.

Enfin, une troisième ligne devrait être créée dans la vallée du Var jusqu’à Lingostière, un axe déjà desservi par les Chemins de Fer de Provence Nice – Digne. Reste à identifier la complémentarité qu’on peut établir entre le tramway et la voie ferrée (les CP venant récemment d’être intégrés au périmètre des TER gérés par la Région PACA).

Le matériel roulant

Vingt rames Citadis 302 à plancher bas intégral, longues de 32 m et larges de 2,65 m assurent la ligne 1. Elles sont dotées de batteries en toiture pour traverser les places Masséna et Garibaldi. Ces batteries développent 200 kW et permettent de circuler à 30 km/h sur la zone. Elles se rechargent lorsque le tramway circule sous ligne aérienne.

Pour la ligne 2, une vingtaine de rames de 45 m de long sont envisagées, avec alimentation par le sol. L’agglomération s’attend à une hausse du trafic et prend donc une attitude anticipant le succès de cette nouvelle réalisation. L’allongement des rames de la ligne 1 pourrait devenir nécessaire si le trafic continue de croître.

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