De 1897 à 1908 circulèrent quelques tramways à air comprimé (système Mékarski) dans les rues de la cité thermale d’Aix-les-Bains. De 1892 à 1935, un chemin de fer à crémaillère relia la ville au Mont Revard, avant d’être transformé en téléphérique puis finalement abandonné pour privilégier un accès automobile à la station de sport d’hiver.

L’association Revard – Aix – Technolac – Chambéry propose de créer un réseau de tramway à voie métrique dans l’agglomération du lac du Bourget afin de desservir, depuis les villes d’Aix (28 000 habitants) et de Chambéry (100 000 habitants), l’importante zone d’emplois et de recherche du Technolac (6000 étudiants et salariés) en cours d’extension, et surtout réduire le trafic automobile dans ce corridor alpin : plus de 100 000 voitures empruntent chaque jour la voie rapide Aix – Chambéry. En outre, le projet propose de traiter la congestion automobile sur les pentes du Revard par le rétablissement du chemin de fer à crémaillère.

Le projet comprend trois lignes : la première relierait Chambéry à l’échangeur autoroutier situé entre Aix-les-Bains et Grésy-sur-Aix, au nord de la ville thermale. Elle desservirait la gare SNCF de Chambéry, l’échangeur autoroutier de l’A43, l’aéroport, l’échangeur autoroutier d’Aix-sud et la gare d’Aix-les-Bains. Elle serait dotée d’une antenne desservant le port du lac du Bourget.

La deuxième ligne serait la crémaillère du Mont Revard dont l’origine serait située à l’échangeur autoroutier d’Aix-sud, pour faciliter l’accès et le stationnement automobile, et ainsi capter en amont les flux de circulations. Le prolongement à La Féclaz n’est pas exclu…

La troisième ligne desservirait l’agglomération de Chambéry, entre La Motte – Servolex à l’ouest et Challes-les-Eaux au sud-est, via le centre et la gare de Chambéry. Le prolongement à Montmélian est étudié.
L’objectif de ce projet est de palier aux limites du réseau ferroviaire : la desserte TER est contrainte par les nécessités de circulation du fret, sur l’axe stratégique Mer du Nord – Italie. Pour les promoteurs de ce projet, l’objectif réside bien en une complémentarité avec l’offre ferroviaire dans le but de proposer un système de transport complet et multimodal.

Le projet a reçu un accueil très favorable de la part de la population : en mai dernier, la maquette du futur Citadis de Reims leur a été présentée. Cependant, le principe serait celui d’un matériel à écartement métrique et unidirectionnel pour faciliter l’insertion urbaine dans des voiries à sens unique. Le maire d’Aix-les-Bains est également un soutien au projet dont on peut constater qu’il est essentiellement d’initiative privée.

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